
.............................................................................................................................................Journal d'une pie (extrait)
Il arrivait l'orangé, chanter devant elle. Souvent, il se posait sur différentes branches la regarder. Si elle ne le voyait pas, il se posait au sol, animant son petit buste rond couleur d'une belle orange, afin qu'elle le discerne sur les pétales brunes des feuilles au sol, ou parmi les plus vertes. Ainsi elle pouvait le voir, puis il se disposait très rapidement sur une branche face à elle. Très curieux d'elle et ses lectures, ses yeux ronds noirs l’observaient. Et comme cela ne lui suffisait pas, il sautait de branches en branches, puis d'arbres en arbres situés près du sol, pour l'observer de différents points de vue, car elle était assise en train de lire. Ainsi, une nouvelle complicité s’installait au fil de ses venues, très silencieuses. L'oiseau minuscule n'avait pas encore dit un seul mot, tandis qu'elle en avalait de multiples, de ses lectures. Puis, un jour, de ces jours plus tristes que les autres, où la solitude intérieure était plus intense et incommunicable à l'humain, il apparut devant elle sur une branche, d'un air plus léger que les autres. Il s'affichait ainsi : Le rossignol.
Elle venait de perdre son joyeux complice de tous les temps, son petit oiseau orange africain. Il était âgé mais toujours vif, voici qu'un rossignol, aussi orangé, vient lui offrir son plus beau chant.
Il commença, il déroula une mélodie très douce et fluide, il chantait pour elle. Elle n'en revenait pas, tout cela pour elle ? Elle savait que le rossignol annonçait notre venue, nous les pies. Mais là, elle avait un petit soliste pour elle toute seule, dans la fraîcheur d'une fin d'été, sans aucun autre spectateur, ni même aucun passant. Il mis sa patte dans sa poche, ainsi disait-elle de ses amis les oiseaux, il s'installait donc, en confiance pour un petit bout de temps. Puis il émit des petits sons discontinus, si infimes qu'elle se demandait s'il était possible qu'un être humain puisse les entendre. Elle devait ainsi régler ses niveaux d'écoute, elle entendit qu'elle pouvait ainsi s'adapter aux sons différents et aux complaintes, les siennes, mais aussi la sollicitude des autres, de ce petit orange, un porte-parole de son oiseau africain.
L'ouïe développée, elle fermait les yeux, et le rossignol s'approcha d'elle sur la première branche. Elle le remerciât.
Il s'envola comme il était venu, une apparition qui forme les doutes des matérialistes, cela n'existe pas disent-ils.
Tout récit des rossignols n'est qu'une affabulation de plus.
Pourtant, le rossignol chantait, pour elle.
Nous voici ensuite, parader auprès d'elle. Mon concurrent et copain devenu, le mâle pie, qui avait perdu ses plumes, en pleine mue, lui qui était devenu si laid, et faisait peur à tous, était devenu le prince de la forêt, la mue terminée. Elle avait accompagné sa mue en redoublant de victuailles nutritives. Il était luisant et noir, ses plumes chatoyantes.
Moi petite pie, à mon tour d'être en mue, je n'osais la voir, et passait furtivement, ma tête déplumée, montrait ma fragilité. Elle savait ce moment difficile et se montrait plus tendre à mon égard. Je l'écoutais et recevais ses paroles simples comme de petites étapes vers le nouveau costume le plus solide.
Elle me raconta qu'elle avait un nouvel ami, un rossignol. Nous le savions bien, viendront les mésanges bleues nouvelles naissances accompagnant ce rossignol, minuscules et ravies d'être assises à côte de lui, sur la même branche.
C'est un livre qu'elle a lu, il y a des années, "Menina e moça", portugais, il fut traduit sous différentes titres, "Le livre des solitudes", ou "Mémoire d'une jeune fille triste", de l'auteur mystérieux, Bernardim Ribeiro. Elle avait connu la traductrice française, et avait été invitée à la rencontrer, il y a vingt années déjà. Celle-ci avait été étonnée de la voir si jeune, alors qu'elles avaient communiqué par courrier électronique durant des mois sur ce sujet, et cet auteur. Elle avait été très déçue de cette surprise, et s'était exclamée qu'elle ne la pensait pas si jeune, et ne pouvait plus lui parler. Elle préférait continuer à fantasmer l’érudition dépourvue de beauté, de cette précarité dont font preuves les enfants sauvages, ces chatons sous les voitures, qui se nourrissent des restes de tables. Elle était flamboyante et mettait en valeur la pétrissure des âmes, des mots qu'elle inventait même pour son jeune âge. Son hardiesse et sa douceur furent insupportables, elle qui recevait tous les honneurs et les crédits de livres qu'elle n'avait jamais écrits, elle qui n'était ni auteure, ni écrivain, ni artiste, et qui venait de découvrir un lutin savant. Elle préférait que personne ne le sache, ce qu'elle avait vu devant ses yeux, personne ne devait jamais le voir, en tous cas, de son groupe qui l'honorait, il devait rester quelques privilégiés, avec une petite connaissance étoilée, sur laquelle, ils continueraient à graviter sans trop de mal, nourris et logés dans de bonnes enseignes. La traductrice avait eu la primeur de ses recherches sur les îles, la décrivant comme une île sans amour entourée d'amour. Le principe même d'une saudade incarnée. Si un être est baigné dans un océan d'amour, mais asséché de cet amour, alors, pensait-elle, c'est vraiment un écrivain, une solitaire solidaire des causes de l'écriture de l'âme.
Ma tutrice avait décontenancé une traductrice passionnée d'auteurs lusophones, elle faisait la rencontre d'une artiste qui écrivait. Elle était si persuadée d'avoir en communication une femme d'expérience et âgée, que sa jeunesse physique lui rendait impossible la continuité de leurs échanges érudits.
Elle se trouvait comme moi, la pie : Est-ce bien la vérité ? Oui c'est moi la pie, je ne demande pas à vous convaincre. Quel âge a l'intelligence ? Aucun, car elle peut être aussi sotte et insolente qu'elle ne peut jamais être dépassée, c'est insupportable d'être en présence d'un animal qui sait déjà tout, et dont aucun enseignement n'arrangera le destin. Surtout lorsque cet animal fait l'idiot, ou la sourde oreille.
Le concert d'une forêt est indicible pour tout être humain, trop de sons s'y déroulent sans qu'il ne s'en aperçoive. Il ne sait jamais qui est le plus vieux, le plus jeune, tout se confond, et lui-même n'est capable que d'y répondre par le bruit, le plus sordide de ses gestes maladroits. La vue est un sens trompeur, riche d'illusions, les erreurs de jugement sont multiples et révélatrices des approximations, des discriminations, des ostracismes les plus inconcevables. Un groupe se fait relais de sa propre cruauté, afin de garder secret la primeur d'un faux-savoir sur lequel spéculer. Il faut pour cela désigner un coupable, et lui attribuer le rôle de la plainte et la tristesse éternelle. De ces visions, ils inventèrent le cinéma, riche d’interprétation de ces bribes de vues. Nous les pies, et autres oiseaux, nous sommes très éloignés du cinéma, et de ces fantasmes.
La délicatesse des esprits ailés est une aventure de l'érudition, implacable, revenir à l'ignorance peut-être insoutenable, comme la légèreté de l'être.Le roman qui marquait ma tutrice évoquait un rossignol, ainsi fut-elle enchantée de voir ce rossignol, suite à sa saudade, lui chanter son allégresse. La beauté du style de ce roman, écrit autour de 1540, publié avant même d’être achevé, puis complété par une suite déroutante (dans l’édition d’Évora), intrigue et fascine ses lecteurs depuis bientôt cinq cents ans. Un éditeur le décrit ainsi : "Une jeune fille solitaire, entreprend de mettre dans un livre « les choses qu’elle a vues et entendues ». La narratrice prévoit que son récit restera inachevé et elle avance comme excuse la tristesse qui l’accable : le ton est donné, le livre sera triste. Il deviendra au fil du temps l’illustration emblématique de la saudade, ce sentiment caractéristique de l’âme portugaise. Les récits successifs aux registres différents font de cette œuvre l’amorce d’«un Décaméron sentimental ». Le Livre des nostalgies réunit des univers tels que les «chansons d’ami» médiévales, le roman chevaleresque (féminin) et le roman sentimental. Le choix d’une narratrice féminine lui donne par ailleurs une grande liberté pour adopter ce ton qui lui est propre, et qui a su charmer des générations de lecteurs. La contemplation rêveuse de la nature, la compassion devant toute souffrance, l’éveil du sentiment amoureux ou l’abandon à la passion, la conviction que le malheur est le lot de la destinée humaine, sont décrits avec une justesse et une délicatesse qui font de Bernardim Ribeiro un lointain précurseur des romantiques. La richesse de l’œuvre ne se limite pas là. On remarquera que la puissance d’émotion qu’elle diffuse n’empêche pas une critique subtile des valeurs chevaleresques, un rappel discret de la réalité de la vie pastorale, moins riante que ne l’idéalise une fiction aristocratique, une dénonciation plus ou moins voilée de l’hypocrisie sociale. Comme il y a cinq cents ans, le lecteur d’aujourd’hui devrait être séduit, voire envoûté par ce texte hors normes, encore marqué par le Moyen Âge et déjà ancré dans la Renaissance, qui se prête à diverses interprétations et renferme encore bien des mystères. La poésie en demeure intacte, tout comme la fascination qu’elle exerce."
Cette tristesse, ce sentiment de solitude suggère que dans le monde des humains, sur la terre ferme, on ne peut soutenir l'amour sans désamour. Dans le processus de cheminement intérieur de chaque être, cette intimité reliée à la terre, en rêvant le ciel, est un exil. Le charme de cet état d'être, est, pour le commun des mortels, crypté. Ainsi certains le trouvent ésotérique, étrange, mystérieux, ou écrit pour un public clandestin de juifs cultivés fraîchement convertis, et fidèles en secret à la tradition de leur peuple. L’avertissement de l'auteur est tout aussi digne d'une signe d'un trouble-fête : " S'il arrivait que ce livre tombe sous les yeux de gens heureux, qu'ils ne le lisent pas."
Sous sa crypte, je l'écoutais me raconter ses aventures... nous nous installions sur les branches après le rossignol... Quelle chance inouïe avions-nous tous écopé, des mois de pénitences pour apprendre le jardin de la liberté.

Nouvelle
Poésie
Écriture
°℉üLυ






FULU MIZIKI KOLEKTIV PUNK HOUSE AFRO FUTURISTE (R.D. du Congo) Fulu Miziki fait de la « la musique des poubelles » en lingala : une assemblée eco-friendly- afro-futuristic-punk, une création percussive de Kinshasa grâce à des instruments uniques faits de tube PVC, de vieux matériel informatique des déchets recyclables. Costumes bariolés, chaussons cousus au dos, couvertures de survies, boîtes en plastiques, gamelles et gants, les supers héros futuristes d'un ghetto exotique communiquent la fête dans une période troublée, où plus personne ne bouge, ni ne voyage... Les musiciens de Fulu Miziki Kolektiv sont issus des quartiers les plus pauvres de Kinshasa au Congo RDC. Leur tournée de 70 dates passe par l’Australie, la Grande Bretagne et plusieurs villes d’Europe, dont Limoges, pour le lancement des Zébrures d’Automne, le festival de création francophone, qui fête ses 40 années. Kishasa était la belle, à présent disent-ils, elle est la poubelle, car leur capitale est inondée d’ordures et déchets de toutes sortes : “Fulu” veut dire poubelle en lingala, une des langues officielles de la République démocratique du Congo (RDC). Ils viennent de l'école de la débrouille et dès petits, ils prennent l’habitude de réaliser toutes sortes d’objets avec les rebuts, tout ce qu'ils trouvent. Les enfants n’ont pas de jouets, ils les font eux-mêmes avec du bois, du métal, tout autre chose, avec le risque en fouillent dans les déchets, d'attraper des maladies. À Limoges, ils sont venus travailler avec des amateurs·rices de tous âges pendant plusieurs semaines, pour fabriquer des instruments et ont fabriqué un concert unique : Sangisa Sangisa Génial !
Communication du groupe :



"Et oui patapouf, avant nous étions reines de la fête !" Dédicace à Laranja, le roi des percussions ! Petit Tigre-Soleil <3
Et à Cendrillon faite de rébuts de carreaux de céramiques fabriqués à la main, de la pâte aux décors...
Tout ce qui est mis de côté est récupéré, le blog Kiwaïda est né d'un voyage avorté à Bamako : BMK !
Des billets d'avion au nom de famille mal orthographié.
Qu’il y ait des gens qui mangent du caviar béluga, du foie gras aux truffes du Périgord, tout ce qu’ils veulent, même du faisan endimanché tous les dimanches, avec des pommes sautées aux pruneaux ; s’ils sont contents, on s’en fout. Mais pour d’autres, c’est manger à sa faim, étancher sa soif, s’abriter, vivre décemment, pour que les cerveaux puissent fonctionner et propulser le génie et l’imaginaire essentiels à la vie et au rêve. (La Pièce d'or / Ken Bugul)
Couleur
Fête
ℒαяαηʝα



Laranja (2023)
Photographies et dessin© Sonia Marques
Love
Soleil
Tigre
¢o ϋʟεüґ

Photographies © Sonia Marques
À l'automne 1968, David Hockney séjourne dans le sud de la France, dans la maison du réalisateur Tony Richardson. Cachée dans la forêt au-dessus de la baie de Saint-Tropez, c'était un endroit magique.
Hockney avait rencontré Richardson en 1966, lorsqu'il avait été invité à concevoir les décors pour "Ubu Roi" d'Alfred Jarry au Royal Court Theatre de Londres.
Un matin, Hockney a photographié le lever du soleil sur le petit port de Sainte-Maxime, dans la baie de Saint-Tropez, capturant ses bâtiments couleur chair et la Méditerranée qui clapote doucement sur la plage de gravier.
"J'ai pris une photo de la scène et j'ai été tellement impressionné que je l'ai peinte comme ça... C'est le seul tableau où je n'ai pas essayé de dominer la scène", a-t-il déclaré plus tard.

© David Hockney > Black Tulips, 1980

© David Hockney > Celia in an Armchair, 1980

Très belle photographie de Joni Mitchell & David Hockney !
Une galerie de Los Angeles a posté un instantané des deux artistes, légendaires, de l'art et de la musique Joni Mitchell et David Hockney se tenant la main à l'exposition solo de Hockney 2019 (Louver Gallery à Venise) ces photographies ont engendré de nombreuses reproductions, aussi en papier mâché. Dans un article du Los Angeles Times écrit par David L. Ulin en 2019, une semaine après la première publication de l'image, il dit : "Il y a Hockney, coloré dans une veste bleue déstructurée, un cardigan vert citron et une cravate rayée rose et rouge, ressemblant à une figure d’un de ses propres tableaux. Mitchell porte un pull finement tricoté et tient une canne. Ils sont immédiatement reconnaissables... Mitchell et Hockney sont désormais très éloignés de leurs plus jeunes incarnations, les images d’artistes auxquelles nous pensons probablement lorsque nous entendons leurs noms... Qu’arrive-t-il à une icône lorsqu’elle vieillit ? C’est une question valable dans une ville où l’âge a longtemps été traité comme un anathème... Hockney est né à Bradford, en Angleterre, et est tombé amoureux de la Californie en regardant Laurel et Hardy à l'écran. "Je savais déjà quand j'étais enfant", a-t-il déclaré au New York Times en 2001, "qu'il faisait beau à Los Angeles parce que même si Laurel et Hardy portaient des pardessus, ils projetaient de longues ombres. Il n’y avait pas de longues ombres à Bradford. J'ai remarqué ça." Mitchell a grandi en Saskatchewan, au Canada; elle a contracté la polio à l'âge de 9 ans et a ensuite eu un enfant hors mariage. "Je n'aurais pas poursuivi la musique sans avoir eu des ennuis", a-t-elle déclaré. Dans un sens très réel, elle est rentrée « chez elle » à Los Angeles : « Oh California », a-t-elle chanté, « Je suis ta plus grande fan ». Chacun d’eux a atterri ici dans les années 1960 et a rapidement commencé à produire des œuvres qui définissent la Californie du Sud – d’hier et d’aujourd’hui. Pensez aux peintures de piscine de Hockney et aux albums de Mitchell « Ladies of the Canyon » ou « The Hissing of Summer Lawns ». Il semble que la confluence du lieu, du temps et du talent leur a permis de devenir ce qu’ils espéraient être à leur arrivée à Los Angeles...Et donc cela nous charme, nous choque même, de voir Hockney et Mitchell prendre de l'âge. Il a eu un accident vasculaire cérébral mineur en 2012 ; son audition est altérée depuis plus de 40 ans. Elle souffre de la maladie de Morgellons et, en 2015, un anévrisme cérébral l'a obligée à réapprendre à marcher... Hockney a 81 ans et Mitchell 75 ans. Ce sont des légendes, oui, mais des légendes qui miraculeusement, transcendent leur âge. Leur pouvoir de longévité découle, au moins en partie, de leur singularité. Ils ont toujours été des idoles décalées : trop vieillissantes, trop créatives pour être simplement des stars. Maintenant qu'ils sont plus vieux, ils sont plus profonds. Cela nous charme, nous choque même, de voir Hockney et Mitchell embrasser la vieillesse... La photographie évoque leurs excentricités et leur style caractéristique, de la casquette et des lunettes rondes de Hockey aux pommettes pointues et à la longue tresse de Mitchell.
Hockney et Mitchell en 2019 nous ouvre sur ce qui est possible, comme ils l'ont fait tout au long de leur vie créative, illustrant la grâce avec laquelle nous pourrions construire un continuum entre le présent et le passé. Même un endroit aussi résolument tourné vers l’avenir que Los Angeles ne peut nier le charisme de ces artistes ; il ne peut pas limiter ses icônes à la dernière vague. En d’autres termes, la jeunesse est importante, tout comme l’endurance. Mitchell et Hockney endurent.
La réponse à leur image sur les réseaux sociaux peut être un signe - j'aimerais imaginer - que Los Angeles devienne de plus en plus vieillissant et créatif également. Cela ne pouvait pas arriver assez tôt. Le temps est passé pour la ville de mettre de côté son obsession pour le nouveau et brillant et de penser au-delà de l'attrait voluptueux de nouveauté. " Cette fabuleuse photo de deux vieux amis se tenant la main et étant eux-mêmes authentiques, est adorée des réseaux sociaux et semble elle aussi perdurer depuis 4 ans, depuis qu'elle a été prise !
© David Hockney avec ses chiens, Stanley aet Boogie, photograpgié par Richard Schmidt
Au début au milieu des années 90, David Hockney a vécu tellement de pertes qu'il a ressenti le besoin pressant de renouer avec l'amour. Il a commencé à capturer ses deux teckels adorés, Stanley et Boodgie et, ce faisant, il a commencé à capturer l'amour. Hockney lui-même a décrit ce sentiment comme suit :
"Je pense qu'en janvier, je voulais désespérément peindre quelque chose d'amoureux. [...] J'ai ressenti une telle perte d'amour que je voulais y faire face d'une manière ou d'une autre. J'ai réalisé que je peignais mes meilleurs amis, Stanley et Boodgie. Ils couchent avec moi ; Je suis toujours avec eux ici. Ils ne vont nulle part sans moi et je ne les quitte qu’occasionnellement. Ils sont comme des petites personnes pour moi. Le sujet n’était pas les chiens mais mon amour pour les petites créatures."
Peindre Stanley et Boodgie nécessitait une planification méticuleuse, Hockney avait installé des chevalets autour de sa maison et gardait toujours une palette séparée à portée de main, afin de capturer les chiens rapidement et dans leurs poses naturelles. Celles-ci n’ont jamais duré longtemps, car dit-il : « les chiens ne s’intéressent généralement pas à l’art... La nourriture et l’amour dominent leur vie ».
L'exposition de 1995 et le livre qui a suivi, Dog Days, ont été un énorme succès, d'innombrables personnes sont venues nous rendre visite, amenant même leurs propres chiens pour voir les photos ! Cependant, aucun des tableaux n’était à vendre. "Ils sont trop intimes, trop personnels", a expliqué Hockney.
L'artiste en train de peindre les motifs de sa fameuse piscine :
Il est dit qu'un jour le peintre regarde par le hublot de son avion pour la Californie et voit des motifs lumineux dans le paysages, bleus, ce sont des piscines. Attiré comme une pie par ces éléments, il en fera un motif récurrent, dans son œuvre, tant dans ses motifs, ses décors, ses lieux de vie, son observation de ses amis plongeant dedans, l'abstraction de l’absence du plongeant la trace de l'énergie (A Bigger Splash, la fameuse peinture, peinte en 1967) jusqu'à en peindre des motifs eux-mêmes, comme des vermicelles bleus, avec un grand pinceau, une sorte de balaie, au fond d'une piscine.
Tout simplement ! Un excellent graphiste !
Couleur
Peinture
ℒΘ✔∃ℛ$

<3
Oiseau